L’Argonne, le sécuritaire excessif est une provocation

On le sait, Florent Montillot (adjoint à la sécurité) aime les solutions coup de poing. C’est pourquoi la décision d’exclure les familles « à problèmes » de leur logement dans le quartier de l’Argonne, si elle nous a choqué, ne nous a pas surpris. Seulement ce genre de méthode génère des tensions dans un quartier déjà tendu par les problèmes sociaux, taux de chômage au-dessus de la moyenne, moyens en baisse pour l’éducation et l’épanouissement des jeunes…

   Et ces tensions, la municipalité UMP d’Orléans ne sait pas les gérer autrement qu’à la méthode show sécuritaire, pas très efficace et le résultat est encore plus de tension.

   Ce qui se passe ces derniers jours est l’exemple type de ce qui est cité ci-dessus. Une famille se fait expulser de son logement, avec pour cause des impayés de loyers et certains des enfants connus pour différentes condamnations et des passages en prison. Si on ne peut contester que le droit au calme, à la tranquillité doivent être respecté, il y a des années que des interventions auraient dû être mises en place. Le militant PCF Laurent Rabier, directeur d'école sur le quartier avait alerté sur cette famille dont les enfants commençaient à dériver vers la délinquance. Il fallait se saisir du problème bien avant, en bref se saisir du problème avant qu’il en devienne un, mais à cette époque les élections municipales étaient encore loin, l’action n’était donc pas la priorité de M. Montillot…

   De cette expulsion musclée, puisqu’il fallut une intervention des forces de l’ordre pour la mener à son terme, découlèrent des tensions, et à ces tensions la réponse fut une présence massive de force de police, alors que la mise en place d’un dispositif de médiation aurait été plus adaptée. Aujourd’hui des habitants et professionnels vivant et travaillant dans le quartier nous font part de leurs inquiétudes. La présence des CRS dans le quartier et l’affichage ostentatoire de leurs armes, bien que fréquente dans le quartier, est de plus en plus mal vécue par la population. Provocation et intimidation sont les termes qui ressortent le plus souvent.

   Les élus et militants communistes exigent que soit mis en place une médiation avec la population du quartier pour apaiser les tensions, allant jusqu’à la présence de pédopsychiatres pour les enfants qui peuvent être choqués de la présence d’autant d’hommes armés sur leur lieu de vie. La présence de moyens humains (éducateurs de rue, police de proximité, moyens au niveau de l'école renforcés, etc…. sans oublier la mise en route de projets en terme d'emplois, de formation et d'insertion et une lutte accrue contre les trafics en tout genre.

   Nous voulons que cesse la présence exagérée de  CRS dans le quartier. Que ces derniers restent présents dans la ville pour le « au cas où », d'accord, mais dans le respect des habitants. Les militants et élus communistes iront à la rencontre des argonnais et argonnaises pour échanger avec eux sur la situation, le lundi 22 juillet à partir de 17h00.

 ▲