Il y a quelques semaines, en plein centre d’Orléans, un samedi après-midi, j’entends des bruits d’explosion. Pensant qu’il y a « encore » des travaux dans la rue Jeanne d’Arc ou des déchargements de camions de chantier et comme c’est ma direction, je presse le pas pour voir ce qui se passe.
En fait, c’est un
groupe d’une trentaine d’hommes (je ne me souviens pas avoir vu des femmes).
Vêtus de vêtements de couleurs sombres, surtout noirs, certains portent des
blousons avec des lignes diagonales dans le dos, (comme un éclair, une foudre
par exemple) ils scandent des
« slogans » que je n’arrive pas à comprendre en levant et croisant
les deux bras au dessus de leurs têtes.
Pendant leur marche
qui ne semble pas « officielle » (pas de pancarte, ni de banderole)
ils poussent leurs cris réellement incompréhensibles en jetant des fumigènes et
des pétards très bruyants qui résonnent dans tout l’hyper centre.
Une voiture de
police passe à coté d’eux, semble hésiter à s’arrêter puis repart. Plus loin,
ils croisent un car de police, un policier sort du car et verse de l’eau sur un
fumigène. C’est assez « spectaculaire » car la fumée et l’odeur
envahissent une bonne partie de la rue.
Suivant mon chemin
sur le trottoir opposé, j’essai de saisir la signification de cette
manifestation mais en vain. Même lorsqu’ils traversent la rue pour faire une
halte sur la place de la République
(marché aux fleurs), impossible de comprendre de quoi il s’agit. L’un d’eux,
lorsqu’ils passent devant la statue de la République, lisant la
plaque, grogne ironiquement : « liberté égalité
fraternité » …
J’hésite à aller
leur demander de quoi il s’agit et à prendre des photos en me disant qu’au
regard des gestes « étranges », cris et explosions ça n’est pas rassurant…
D’ailleurs, si des badauds les regardent avec perplexité, je remarque entre
autre, qu’une femme avec deux enfants presse le pas pour fuir la place.
Certaines personnes
en terrasse de café ne semblent pas inquiètes ; moi, effaré, je file et les
reverrais un peu plus tard, de loin, place du Châtelet en distinguant aussi des
policiers.
Chacun conclura ce
qu’il veut, mais ce genre de démonstration de force agressive et provocatrice
me semble augurer des pulsions (de moins en moins contenues) de violences
destructrices que les franges fascistes, (pour ne pas dire phalanges), se
préparent à « libérer » par le passage à l’acte en fonction de
certains événements politique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire