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jeudi 6 juin 2013

A l e r t e !



   Il y a quelques semaines, en plein centre d’Orléans, un samedi après-midi, j’entends des bruits d’explosion. Pensant qu’il y a « encore » des travaux dans la rue Jeanne d’Arc ou des déchargements de camions de chantier et comme c’est ma direction, je presse le pas pour voir ce qui se passe.
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   En fait, c’est un groupe d’une trentaine d’hommes (je ne me souviens pas avoir vu des femmes). Vêtus de vêtements de couleurs sombres, surtout noirs, certains portent des blousons avec des lignes diagonales dans le dos, (comme un éclair, une foudre par exemple)  ils scandent des « slogans » que je n’arrive pas à comprendre en levant et croisant les deux bras au dessus de leurs têtes.

   Pendant leur marche qui ne semble pas « officielle » (pas de pancarte, ni de banderole) ils poussent leurs cris réellement incompréhensibles en jetant des fumigènes et des pétards très bruyants qui résonnent dans tout l’hyper centre.

   Une voiture de police passe à coté d’eux, semble hésiter à s’arrêter puis repart. Plus loin, ils croisent un car de police, un policier sort du car et verse de l’eau sur un fumigène. C’est assez « spectaculaire » car la fumée et l’odeur envahissent une bonne partie de la rue.

   Suivant mon chemin sur le trottoir opposé, j’essai de saisir la signification de cette manifestation mais en vain. Même lorsqu’ils traversent la rue pour faire une halte sur la place de la République (marché aux fleurs), impossible de comprendre de quoi il s’agit. L’un d’eux, lorsqu’ils  passent devant la statue de la République, lisant la plaque, grogne ironiquement : « liberté égalité fraternité » …

   J’hésite à aller leur demander de quoi il s’agit et à prendre des photos en me disant qu’au regard des gestes « étranges », cris et explosions ça n’est pas rassurant… D’ailleurs, si des badauds les regardent avec perplexité, je remarque entre autre, qu’une femme avec deux enfants presse le pas pour fuir la place.

   Certaines personnes en terrasse de café ne semblent pas inquiètes ; moi, effaré, je file et les reverrais un peu plus tard, de loin, place du Châtelet en distinguant aussi des policiers.










   Chacun conclura ce qu’il veut, mais ce genre de démonstration de force agressive et provocatrice me semble augurer des pulsions (de moins en moins contenues) de violences destructrices que les franges fascistes, (pour ne pas dire phalanges), se préparent à « libérer » par le passage à l’acte en fonction de certains événements politique.

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