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samedi 22 juin 2013

Un nouveau cap pour le logement à Orléans.



    Comme sur de nombreux sujets les élus communistes et le collectif orléanais du Front de gauche ont des propositions sur le logement qu'ils défendent au quotidien et qu'ils vont mettrent en débat dans la perspective des prochaines élections municipales. Se loger à un prix abordable est une des  préoccupations majeures chez nos concitoyens, de même qu'avoir un espace vital où l'on se sent bien chez soi. 


   Bien sûr on ne peut pas dire que la ville d'Orléans ne fait rien à ce sujet, en particulier avec l'OPH et à travers les différentes opérations programmées dans toute la ville, mais il n'en reste pas moins vrai qu'il y a toujours un grand nombre de demandes de logement, alors que 6000 sont vacants sur Orléans. Les marchands de sommeil existent toujours, le nombre de places en hébergement d'urgence ne répond pas aux besoins,  le nombre d'expulsions locatives est trop important et beaucoup de gens sont contraints aujourd'hui de vendre leur bien, souvent durement acquis, tout cela est révélateurs de bien des difficultés à vivre et de l'urgence d'actions fortes pour le logement.

   Nous proposons donc pour enrayer ses difficultés, par commencer à réquisitionner les logements vacants, avec la mise en place d'une table ronde avec les propriétaires, les bailleurs sociaux, la ville et les associations de défense des locataires, pour définir les conditions de réquisition et d'attribution. Il ne s'agit pas bien sûr de déposséder de leurs biens les propriétaires orléanais, mais il est inconcevable que des logements restent vides, alors que des familles entières sont en attente, voire ne savent pas où coucher. 

   La construction de logements, actuellement 500 par an, doit se poursuivre avec l'objectif d'arriver à 30% de logements sociaux, comprenant une part de logements adaptés aux handicapés et aux personnes âgées. Il n'y aura plus besoin de logements quand il n'y aura plus de demandes, autant dire jamais ! 

   Il faut aussi que l'OPH montre l'exemple en bloquant les loyers et les charges, là aussi il faut que les bailleurs sociaux s'engagent avec la ville  : les ressources de nos concitoyens n'augmentent pas, le pouvoir d'achat est en baisse comme le montre de récentes études.

   Dans le même temps il faut interdire par arrêté municipal les expulsions locatives et les coupures d 'énergie, éradiquer le mal logement : faire une pose dans le ravalement des façades, et faire des efforts sur l'intérieur des logements plutôt que sur l'extérieur, avec l'obligation de mise aux normes énergétiques et sanitaires, qui pourraient être subventionnées, suivant les revenus, dans le cadre des dispositifs mis en place pour la transition énergétique et l'amélioration de l'habitat : il y en a assez de ce mal logement avec des 40m2 pour 500€, où l'on dépense beaucoup d'argent pour se chauffer, et où l'on est à la merci d'un court circuit par exemple, avec des conditions d'hygiène indignes de notre temps et de notre ville. 

   L'hébergement d'urgence est aussi une question prioritaire, car la crise fait des ravages, notamment sur le plan social et familial. Aujourd'hui à Orléans le 115 qui centralise les demandes d'hébergement d'urgence au jour le jour, ouvre à 17h et est saturé à 17h15 : il faut doubler le nombre de places en hébergement d'urgence sur Orléans et s'assurer que chaque commune de l'AgglO participe à l'effort. Ce n'est pas aux associations caritatives d'assumer toutes les carences des pouvoirs publics. Prendre en compte l'augmentation des violences faites aux personnes et en particulier aux femmes avec des structures adaptées pour celles ci et ouvertes 24h sur 24 : aujourd'hui l'accueil de celles ci se fait uniquement dans la journée, alors que nombre d'agressions se font le soir ou la nuit.

   Il faut aussi s'assurer des commodités, des services publics et des commerces de proximité auprès des logements avec une politique incitative de la ville, travailler avec le CROUS pour rénover et construire des logements étudiants, et agir pour une réforme de la taxe d'habitation plus juste.

   Enrayer la spéculation immobilière en faisant de la mixité sociale partout : il ne doit pas y avoir de quartiers pauvres et de quartiers riches! Intégrer les voies privées dans le domaine public pour les syndics qui en sont demandeurs, et enfin, ce qui n'est pas le moindre : supprimer l'arrêté anti-bivouac : plutôt proposer un hébergement que verbaliser ceux qui n'en n'ont pas !

   L'ensemble de ces propositions n'est pas une fin en soi : elles visent à alimenter le débat pour une véritable politique de gauche sur le logement à Orléans et dans le pays, et nous sommes prêts à travailler avec tous ceux et toutes celles qui les partagent.



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